jeudi 11 juin 2015

Quand les bases biologiques de l'homosexualité viennent en renfort de la lutte contre l'homophobie

En France, si vous avez le malheur de défendre l'idée que l'orientation sexuelle est en grande partie déterminée par des facteurs biologiques précoces, au mieux on vous rit au nez, au pire on vous traite de nazi et d'homophobe. Selon la formule consacrée au sein du petit monde intellectuel français, une telle hypothèse rappellerait "les heures sombres de notre histoire".

Dans un article publié il y a un an dans Science et pseudosciences, j'avais défendu cette hypothèse, données à l'appui (comme toujours!). J'avais plus généralement défendu l'idée que les attitudes vis-à-vis de l'homosexualité n'avaient pas de lien direct avec les connaissances scientifiques sur les origines de l'homosexualité. C'est toujours à tort que l'on utilise des résultats scientifiques (réels ou supposés) à l'appui d'une idéologie. Les bases biologiques de l'homosexualité ne nuisent pas plus aux personnes homosexuelles que l'hypothèse inverse, selon laquelle l'orientation sexuelle serait uniquement le fruit d'apprentissages, d'influences sociales et de choix individuels. Des évènements récents viennent d'en apporter une démonstration éclatante.

En février 2014, le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a promulgué une loi durcissant la répression contre l'homosexualité. Une décision malheureusement bien peu originale sur le continent africain (cf. la carte du journal le Monde). Plus remarquables, en revanche, furent les justifications avancées. En effet le président ougandais a revendiqué la science à l'appui des ses positions: un comité d'experts scientifiques lui aurait indiqué que l'homosexualité était "comportementale, pas génétique". En filigrane, le raisonnement est le suivant: si l'homosexualité était génétique, elle serait d'une certaine manière "naturelle", on n'y pourrait rien, et elle ne relèverait pas de choix individuels. Il serait dans ce cas tout aussi absurde de la condamner qu'il serait absurde de condamner les individus porteurs d'une trisomie 21 pour "déviance". En revanche, si l'homosexualité est un choix individuel d'un style de vie, alors elle n'est pas "naturelle" (voire elle peut considérée comme "contre-nature"), on peut considérer qu'il s'agit d'un "mauvais" choix, et que leurs auteurs en sont juridiquement responsables, donc condamnables. Le président ougandais a donc illustré de manière exemplaire à la fois l'instrumentalisation de la connaissance scientifique (ou supposée telle) à l'appui d'une opinion préconçue, et le fait qu'une conception environnementaliste de l'homosexualité peut, aussi facilement que n'importe quelle autre, être instrumentalisée pour justifier l'oppression des personnes homosexuelles.

Aujourd'hui, qui sont les meilleurs défenseurs des droits des personnes homosexuelles en Afrique? Ce sont les chercheurs qui ont rédigé un rapport pour l'académie des sciences d'Afrique du Sud, rendu public hier (le 10 juin 2015) et mis en avant aujourd'hui par la revue Nature dans son éditorial et dans un article dédié. Ce rapport, intitulé "Diversité dans la sexualité humaine: implications politiques pour l'Afrique", a pour but clairement affiché de faire le point sur ce que dit vraiment la science, n'en déplaise à Yoweri Museveni et à tous ceux qui voudraient l'instrumentaliser. Il fait une synthèse remarquablement fidèle de toutes les études scientifiques relatives au sexe, au genre, à l'identité sexuelle, et à l'orientation sexuelle. Après le bourbier du débat sur la "théorie du genre" en France, on ne pourrait que souhaiter que ce rapport soit intégralement traduit en français et que sa lecture soit rendue obligatoire... En attendant, je me contenterai de traduire ici les questions abordées et les principales conclusions du rapport, et d'en reproduire une figure.
"Du fait notamment que ceux qui ont plaidé pour une criminalisation de la diversité sexuelle ont explicitement revendiqué la science, ce rapport examine dans quelle mesure la science soutient les arguments avancés par les promoteurs de ces lois. En se basant sur les données scientifiques récentes, et, autant que possible, sur des revues systématiques des études scientifiques, le rapport vise à fournir un panorama à jour de l'état des connaissances biologiques, socio-psychologiques, et de santé publique, et à évaluer dans quelle mesure elles soutiennent, ou contredisent, les arguments-clés avancés en favaeur des nouvelles lois. Ce rapport considère les questions suivantes:
  1. Quelles sont les données relatives à la contribution de facteurs biologiques à la diversité sexuelle et de genre? Dans quelle mesure la grande diversité des sexualités humaines est-elle expliquée par des facteurs biologiques?
  2. Est-ce que des facteurs environnementaux tels que l'éducation et la socialisation expliquent la diversité de la sexualité humaine?
  3. Existe-t-il des données suggérant que l'orientation homosexuelle serait "acquise" par contact avec les autres, autrement dit, par "contagion sociale"?
  4. Quelles données existe-t-il à l'appui de l'idée qu'une quelconque forme de thérapie ou de "traitement" pourrait modifier l'orientation sexuelle?
  5. Quelles données existe-t-il à l'appui de l'idée que l'orientation homosexuelle constitue une menace pour des individus, des communautés, ou des populations vulnérables telles que les enfants?
  6. Quelles sont les conséquences, en termes de santé publique, de criminaliser les orientations homosexuelles et de tenter de réguler les comportements et les relations liés à certaines formes de sexualités?
  7. Quelles sont les questions scientifiques actuellement sans réponse les plus critiques, concernant la diversité des sexualités humaines et des orientations sexuelles en Afrique?"
La diversité sexuelle en images (traduite et un peu explicitée).
Identité de genre: comment vous, dans votre tête, vous vous concevez (typiquement femme, typiquement homme, ou quelque part entre les deux).
Expression du genre: comment vous manifestez votre genre (basé sur les rôles de genre traditionnels) à travers la manière dont vous agissez, vous vous habillez, vous vous comportez, et vous interagissez (de extrêmement féminin à extrêmement masculin).
Sexe biologique: fait référence à des organes, hormones et chromosomes objectivement mesurables. Femelles: vagin, ovaires, chromosomes XX. Mâles: pénis, testicules, chromosomes XY. Le sexe biologique n'est donc pas un concept unidimensionnel, puisqu'il comporte au moins ces trois dimensions, qui sont partiellement indépendantes. Il existe en effet des cas où les trois dimensions ne concordent pas. De plus chacune de ces trois dimensions est un continuum, il existe des cas d'organes sexuels intermédiaires, de même que d'autres combinaisons de chromosomes sexuels. Toutes ces situations peuvent conduire à ce qu'on appelle les conditions intersexuées.
Orientation sexuelle: vers quel sexe/genre vous êtes attiré physiquement et émotionnellement (de "exclusivement le sexe opposé" à "exclusivement le même sexe").


 
"Le rapport conclut qu'il y a des influences biologiques substantielles sur la diversité des sexualités humaines et en particulier des orientations sexuelles. Des études ont trouvé des liaisons significatives entre orientation sexuelle masculine et certaines régions du chromosome X. Cette région particulière du chromosome X est également associée à d'autres éléments du développement sexuel. Ces découvertes, publiées initialement en 1993 et confirmées en 2014, associent directement un caractère particulier (l'orientation homosexuelle) au matériel génétique, pour au moins une partie des hommes homosexuels.
Bien qu'elle soit moins étudiée, il y a aussi des données considérables en faveur d'une composante biologique à l'orientation homosexuelle chez les femmes.
Les autres conclusions du rapport sont:
  • Aucune donnée n'a pu être trouvée à l'appui de l'idée que l'orientation sexuelle puisse être acquise par contact avec des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexes (LGBTI).
  • Il n'y a pas de preuves à l'appui de l'idée que la manière dont les parents élèvent leurs enfants, ou que les relations formées entre enfants et parents, aient un impact sur l'orientation sexuelle.
  • Il n'y a aucune preuve que l'orientation sexuelle puisse être modifiée par "conversion" ou par thérapie "réparatrice".
  • Il n'y a aucune donnée établissant un lien entre l'orientation sexuelle LGB, ou les personnes transgenre ou intersexuées, et le "recrutement" de jeunes gens par des abus sexuels.
  • Il y a des données claires montrant que les environnements répressifs augmentent le stress des minorités et ont un impact négatif sur la santé des personnes LGBTI."
Un dernier point intéressant soulevé par le rapport est que, contrairement aux suggestions selon lesquelles l'homosexualité serait un produit importé de la culture occidentale, les données anthropologiques montrent que différents types de relations et d'actes homosexuels étaient très largement tolérés par les sociétés africaines avant la colonisation, et que ce sont en fait les missionnaires qui ont diabolisé l'homosexualité...
Ainsi, quoi qu'en disent les détracteurs des hypothèses biologiques, un examen exhaustif des données scientifiques disponibles suggère que des facteurs biologiques précoces jouent un rôle important dans la détermination de l'orientation sexuelle chez l'humain. Les données décrites dans le rapport sont les mêmes que celles que je décrivais dans mon article, en plus à jour, plus complet et plus détaillé, bien évidemment. De plus, ce rapport illustre exactement ce que je disais: contrairement aux épouvantails qui sont constamment agités, mettre en évidence des facteurs biologiques n'a pas pour conséquence inévitable d'inciter à l'oppression des homosexuels ou de vouloir éradiquer l'homosexualité par sélection génétique. Au contraire, ces connaissances peuvent tout aussi bien être utilisées avec profit par les personnes qui souhaitent lutter contre l'homophobie. De nombreux groupes de défense des droits des personnes homosexuelles l'ont d'ailleurs bien compris depuis longtemps (cf. par exemple LGBT science).

Pour être bien clair, les connaissances scientifiques que l'on a sur les causes de l'homosexualité (quelles qu'elles soient) n'ont pas non plus pour effet de rendre l'homosexualité plus désirable ou populaire. Elles n'ont simplement pas d'implications du tout sur les jugements (positifs ou négatifs) que l'on peut porter sur l'homosexualité. Elles apportent un regard neutre sur des causes et des mécanismes, mais ne sont porteuses d'aucun jugement de valeur. Le rapport de l'académie des sciences d'Afrique du Sud permet avant tout de démonter un argumentaire faussement basé sur la science. Mais il ne dicte pas une politique en faveur des personnes homosexuelles. L'argumentaire pour la dépénalisation de l'homosexualité dans les pays africains repose avant tout sur l'affirmation de valeurs, telles que le respect dû à tous les êtres humains, la liberté et l'autonomie, l'amélioration de la santé publique, qui ne sont pas contenues dans la connaissance scientifique.

Au-delà de sa qualité intrinsèque, ce rapport est exemplaire dans le sens où il illustre le bon fonctionnement de l'expertise scientifique au service de la société. Premièrement, il est essentiel de bien distinguer les questions politiques (ce qu'il faut faire) des questions scientifiques (ce qui est). Lorsqu'on a des raisons de penser que des décisions politiques ou des problèmes de société (par exemple: "faut-il criminaliser l'homosexualité?", "comment réduire les discriminations sexistes?", ou "peut-on confier des enfants à des couples homosexuels?") dépendent de la réponse à une question scientifique ("quelles sont les différentes formes de sexualité observées chez les humains?", "par quels facteurs sont-elles déterminées?", "comment les enfants élevés par des couples homosexuels se portent-ils par comparaison aux autres enfants?"), il faut, avant de préjuger de la réponse et de prendre des décisions, 1) rassembler un comité de chercheurs qui ont une compétence scientifique sur le sujet établie au niveau international (comment fait-on pour les identifier?); 2) leur faire faire une revue systématique et complète des travaux scientifiques internationaux sur le sujet; 3) leur demander d'en écrire une synthèse; 4) si l'on souhaite obtenir d'eux des recommandations politiques basées sur leur synthèse, ils doivent émettre ces recommandations à part, car elles ont un statut différent et ne doivent pas entacher la neutralité de la synthèse. Souvent, il existe déjà de telles synthèses de très bonne qualité effectuées dans d'autres pays, et il suffit de les reprendre et de les mettre à jour si nécessaire. Encore faut-il avoir l'idée que d'autres pays sont confrontés aux mêmes problèmes que nous et ont pu se poser les mêmes questions.

Dans le cas présent, l'académie des sciences sud-africaine s'est en fait auto-saisie. Mais elle n'aurait pas eu à le faire si le président ougandais et les autres dirigeants africains avaient suivi cette démarche. Cette démarche d'utilisation de l'expertise scientifique dans le domaine politique existe en France, mais fonctionne de manière inégale. Il existe en France des institutions dont c'est la spécialité (les différentes Académies, la Haute Autorité de Santé, les expertises collectives de l'Inserm...), et qui fonctionnent généralement bien (sauf exceptions qui peuvent être dues à des conflits d'intérêt ou à des infiltrations par des groupes de pression), mais dont on peut regretter qu'elles soient insuffisamment sollicitées (ou écoutées) par les politiques. Il y a d'autres secteurs (comme ceux de l'éducation, ou des affaires sociales) dans lesquels les politiques n'ont visiblement pas la moindre idée que de nombreuses données scientifiques pertinentes existent (surtout dans les autres pays) et mériteraient d'être prises en compte avant de déclencher une réforme majeure à chaque changement de ministre.

Bibliographie


Academy of Science of South Africa. (2015). Diversity in human sexuality: Implications for policy in Africa. Pretoria: Academy of Science of South Africa.
Balthazart, J. (2010). Biologie de l'homosexualité : On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être. Bruxelles: Mardaga.
Editorial (10/06/2015). Sex and the law. Nature, 522, 127.
Nordling, L. (2015). African academics challenge homophobic laws. Nature, 522, 135–136.
Ramus, F. (2014). Comprendre le système de publication scientifique. Science et pseudo-sciences, 308, 21-34.
Ramus, F. (2014). L'histoire du "gène gay". Science et Pseudo-Sciences, 309, 30-36.
Wilson, G. D., & Rahman, Q. (2005). Born gay : the psychobiology of sex orientation. London ; Chester Springs [Pa.]: Peter Owen.

18 commentaires:

  1. Et qu'en est-il de la bisexualité?

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  2. La bisexualité c'est juste au milieu du continuum rouge sur la figure.

    Les recherches sur l'orientation sexuelle visent à comprendre la diversité sur l'ensemble du continuum. Elles ne présupposent absolument pas 2 catégories mutuellement exclusives "homo" et "hétéro", ce qui serait faux, on le sait depuis le rapport Kinsey dans les années 40.

    Plus généralement, ces recherches établissent des liens entre des variations à un certain niveau (génétique, hormonal, environnemental) et des variations au niveau phénotypique (orientation sexuelle). Donc quand on dit "il y a des bases biologiques à l'homosexualité", c'est vrai mais c'est un peu réducteur, ce qu'il faut dire c'est "il y a des bases biologiques à l'orientation sexuelle", c'est-à-dire des variations biologiques qui peuvent expliquer les différences entre homos, bis, hétéros, et tous les autres.

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  3. Alfred Kinsey est un pervers sexuel avant tout et toute sa 'reflexion scientifique' était plutôt motivée par sa quête d'Assouvissement de ses pulsions sexuelles sordides pédophiles. Il ne peut, en aucun cas, être tenu pour une source crédible de notions scientifiques venant à l'appui d'hypothèses même. D'ailleurs, il est notoirement connu que ce Kinsey dont vous êtes si fier a eu recours à la participation dans 'ses recherches' à des pédophiles nazis et tueurs d'enfants durant le seconde guerre mondiale. En outre, Kinsey lui même s'est tué en se 'pendant' par les testicules (en cherchant un orgasme dans la douleur, comme ceux qui provoquent une rétention d'oxygène au cerveau, par pendaison simulée), car cela a causé un traumatisme le tuant quelques mois plus tard. Confirmez vos sources avant d'avancer des références SVP.

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  4. J'allais justement vous le dire: si vous affirmez des choses extravagantes sur la vie sexuelle de quelqu'un, vous auriez intérêt à citer des sources extrêmement fiables.

    Par ailleurs je ne vois pas en quoi les fantasmes sexuels d'un chercheur, réels ou supposés, quand bien même ils diffèrent des vôtres et vous les trouvez "pervers", disqualifient nécessairement la qualité des recherches qu'il mène.

    De même, je ne vois pas en quoi il serait condamnable d'étudier des pédophiles et des criminels. Si on veut étudier scientifiquement la sexualité humaine, il faut l'étudier dans toute son étendue et sa diversité, y compris les aspects les moins ragoûtants et, oui, dans certains cas, criminels. Ce n'est certainement pas en se limitant à la sexualité "catholiquement correcte" qu'on risque d'apprendre quelque chose de général sur l'être humain.

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  5. Et j'ajouterais que quoi qu'on pense de Kinsey en tant que personne, ses résultats ont été amplement répliqués par des centaines d'études ultérieures et dans de nombreux pays du monde. Ce qui établit leur fiabilité bien mieux que n'importe quel argument d'autorité, et montre bien que les critiques fondées sur des arguments non scientifiques n'ont aucune pertinence.

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  7. Franck, tu es sûr que le commentaire de "George W. Bush" n'était pas une blague ?

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  9. Franck, franchement, je pense que tu as juste pris l'habitude d'écrire des choses que tu aimes relire pour les prendre au sérieux, et pour cela tu mets plein de mots que l'on retrouve d'habitude dans des textes préétablis pour justifier le résultat de recherches, sans aller au fond des notions. Ton dernier commentaire n'apporte absolument aucune réponse de nature scientifique et encore moins convaincante. Les études de Kinsey n'ont pas été répliquées à l'échelle que tu leur donne, loin de là. D'ailleurs, ses premières communications ont été même assimilées à des assertions extravagantes plus qu'autre chose, loin d'être prouvées ou en contenant un semblant de caractère de notoriété. D'ailleurs, ça a même frisé le scandale les propos qu'il a tenu concernant la sexualité des enfants et à l'époque, les parties de la communauté scientifique, les mieux écoutées à cause de leur notoriété et de leur sagesse et les plus compétentes de juger de la qualité de travaux scientifiques, ont été outrés et scandalisées par le contenu de son livre 'sexual behavior in the human male'. Maintenant que ce lugubre personnage de Kinsey a passé l'arme à gauche (sans passer à la postérité car ça se mérite par le bien fait à l'humanité et non en étant un vecteur coercitif diffusant le mal de façon sournoise et perfide comme l'a été Kinsey) il aura à répondre de ses positions et idées devant l'éternel. On ne trompe pas le Divin, loin de là. Dieu a créé l'homme et la femme et le reste n'est que perversion et obéissance au Diable. Salut à toi Franck

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  10. Si les autorités en D... en ont décidé ainsi, je ne peux que m'incliner.

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  11. @George W Bush il n'y a qu'une vérité c'est que Dieu n'existe pas et que la Bible n'est que de la c... Cqfd.

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  12. Kinsey est un imposteur qui a biaisé ses pseudo-études, cela été prouvé, comme quoi vous pouvez vous tromper, Monsieur Franck Ramus. Les homosexuels ne sont pas autant nombreux ou occasionnels, mais cela a été constamment repris et asséné sans aucune étude d'envergure (d'ailleurs peu de pères de familles reconnaitraient ce comportement si on leur posait la question, or c'était ce que prétendait Kinsey, avec à l'appui ses données récoltées chez des détenus... Citer Kinsey, maintenant qu'on sait toute cette farce largement financée et diffusée mondialement est donc un charmant anachronisme, à moins que cela parte d'une intention délibérée de promouvoir un comportement plutôt qu'un autre, une hypothèse plutôt qu'une autre.

    Pour ma part, j'ai pu visiter une hypothèse de l'inversion du système voméro-nasal, une des premières structure à sexualiser le cerveau, pouvant expliquer l'inversion de l'attirance sexuelle.
    C'est de cela que j'aurai aimé entendre parler, du sexe du cerveau, et non pas de ce terme détourné de 'genre', amalgamé avec l'orientation sexuelle, ce qui n'a rien en commun, comparer une idéologie avec un comportement.
    Il y a bien un sexe du cerveau, qui détermine une identité sexuée, mais quelle connexion avec une orientation sexuelle, par exemple d'un homme très masculin, qui se sent et se dit comme tel, et qui va préférer les autres hommes? ... Aucune pour le moment, si ce n'est une anomalie de sexuation localisée sur l'attirance sexuelle, par le fonctionnement des phéromones par exemple, au niveau biologique?

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  13. Nous avons donc là, avec cette étude, et aussi vos propos, une image du fourre-tout politique de l'idée de tolérance vis à vis de l'homosexualité, comme si c'était une cause numériquement prioritaire, tandis que d'autres catégories nombreuses de la population sont tout bonnement oubliées.
    Pour finir, Kinsey a fait chronométrer des viols de nourrissons, pour savoir selon leur cris, combien un enfant pouvait avoir 'd'orgasmes' 'selon lui', en un temps donné, c'est dans son étude en tant que statistique. Vous qui êtes friand de références internationnales, quel scientifique validerait la méthodologie employée?

    Dommage, nombre de vos articles m'ont semblé valides, mais là les bras m'en tombent.
    Je me bats, moi, pour tout de même me présenter un peu, pour faire reconnaître les travaux sur la sexuation du cerveau, commencés depuis des années sur le rat, et qui se poursuivent grâce à des moyens d'investigation ne nécessitant pas, fort heureusement, les mêmes moyens de dissection, sur l'humain. Bien entendu que la sexuation est une variable du cerveau et du corps, comme elle est aussi une variable génétique relative, mais alors, cantonnons-nous à ce qui est scientifique, sans nous envoler dans des notions sociologiques discutables de 'genre'. Une étude sur la re-sexuation d'un embryon de rate en rat parue en 2014 a fait l'objet d'un résumé par le service communication de l'université concernée, et le terme sexuation ou brain-sex de la publication des deux chercheuses a été transformé à cette occasion en 'brain gender', puis bien entendu traduit en français par 'genre' du cerveau... N'est-ce pas là la preuve que l'appropriation par les médias et les politiques des recherches scientifiques n'est pas innocente du tout? 'on peut changer le genre du cerveau' ont titré les relais de certains lobbies, aidés en cela par des services de communication grassement payés. je n'ai pu avoir la publication originale que par la transmission par un ami chercheur en biologie qui y avait accès: La question de la diffusion sélective de certaines études, que l'on va médiatiser comme l'a été outrageusement celle de Kinsey, et l'est encore, puisque l'institut Kinsey est expert auprès de l'ONU, est une question qui mériterait elle même une évaluation scientifique... Mais elle n'a aucune chance d'être financée.

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  14. Pour ma part, je considère définitivement qu'il existe des éléments scientifiques et neurologiques qui déterminent que le principal organe sexué est le cerveau, et détermine structurellement la formation de l'identité sexuée, qui est immuable une fois constituée. Celle-ci peut être ni d'un sexe ni de l'autre, ou un peu des deux,ou inversée, ceci est lié à ces variables biologiques.
    Il existe aussi des troubles de l'identité sexuée, TIS ou GID qui sont acquis dans la petite enfance, et curieusement, la HAS, dans son rapport sur le transsexualisme considère que c'est un trouble qui débute à dix-huit ans pile, puisqu’elle en a gentiment exclu les enfants.... Autant dire, aucun suivi spécifique (en France, encore!) pour soigner ce trouble déclaré à l'âge où les pédiatres ou généralistes seraient aptes à le dépister et le traiter par des psychothérapies ou tout du moins des suivis adaptés.

    Les enfants intersexués ont leur lot de souffrance, eux aussi, ils sont déclarés selon l'apparence fonctionnelle des gonades... Encore un scandale, puisque le sexe du cerveau n'est aucunement pris en compte, et certains enfants opérés dès l'âge de six mois.. Les personnes intersexuées sont de plus, quand elles demandent l'aide de la médecine et de la justice pour rétablir leur naissance, assimilés par les psychiatres aux TIS et aux demandes transsexuelles.

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  15. C'est un sbire de Kinsey, Money, qui a d'ailleurs été autant médiatisé, qui a prétendu qu'un enfant aura le 'gender' de son 'sexe d'élevage'.... cette idiotie a été il y a peu, encore professée en France par des médecins, des chercheurs en psychologie de l'enfant. De même les endocrinologues ont été avertis par ce Money, qu'il ne faut 'surtout pas' révéler l'intersexuation à ces personnes sous peine de suicide, ...allez dans un cabinet d'endocrinologie de l'enfance, vous trouverez encore des endocrinologues qui refusent la communication du dossier des personnes intersexuée qui cherchent à comprendre, à se comprendre et comprendre ce silence... Eh bien l'explication provient de l'échec lamentable de 'l'expérience' de Money qui a consisté à caster un bébé jumeau homozygote, son frère servant de 'groupe-témoin' masculin avec la consigne aux parents 'de ne jamais révéler la vérité', l'un étant élevé en fille 'normalement' pensait-il, l'autre en garçon.... L'ennui c'est qu'ils ont fini par le savoir, que le jumeau castré a voulu réintégrer son sexe, a fini par se donner la mort devant le dégât, la trahison subie, et que son jumeau solidaire l'a suivi peu après dans la mort... Or ce Money a été La référence mondiale en matière de 'gender', par son expérience, prouvant selon lui la validité des 'études sur le genre' des féministes radicales américaines. Money reste une référence en médecine endocrinologique et en matière de détermination 'd'un sexe' obligatoire pour l'Etat-Civil, sans tenir aucun compte de la sexuation du cerveau.... là encore. Alors de grâce, qu'on parle de sexuation, pas de 'genre' en matière scientifique, et qu'on ne fasse pas un 'package lobyistique' avec l'homosexualité. Il y a eu nettement récupération et amalgame de la part du politique, pour assimiler la sexuation aux pratiques sexuelles, particulièrement avec l'histoire des subventions au SIDA dans les années 2000, avec les prostitués travestis,qui y ont vu un moyen de se voir financés et reconnus par le monde médical. Ainsi est arrivé le T aux LGB, ce terme 'trans' bien pratique et qui a justifié l'idéologie du 'genre'. Les individus, là dedans, TIS ou intersexués, ne sont que des excuses pour ce mouvement, pour crier au loup.
    En attendant, où est la connaissance scientifique de la sexuation biologique et neurologique? Espérons qu'on sortira de ce chaos, et là il ne s'agit pas de psychanalyse, pas seulement en tout cas, mais en France, d'un milieu médical qui ignore royalement le progrès des connaissances mondiales (voir le suivi de la dysphorie de sexuation neurologique des enfants en Australie, et comparez...).
    (les bloquants pubertaires et le suivi précoce, permettent de se donner le temps diagnostique, mais surtout, de permettre à ces enfants intersexués des chances d'avenir. Pour cela, il faut un personnel médical capable d'innover, de prendre la science en marche, de comprendre la sexuation neuronale, et de dépister efficacement tout autant l'intersexuation que les troubles de l'identité d'origine psychologique dès l'enfance. A-t-on besoin pour cela de l'idéologie gender? Non, elle est même nuisible à ces enfants, du fait des amalgames entretenus avec l'homosexualité, détruisant vingt-ans d'efforts des spécialistes de ces questions,pour l'en séparer.
    Patricia Oudart.

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  16. Pour comprendre, (en anglais) Le Dr Judith Reisman est la meilleure spécialiste de l'imposture Rockfeller/Kinsey
    Voir, en Français le blog DondeVamos: http://dondevamos.canalblog.com/archives/2013/06/16/27446894.html
    Quel scientifique peut justifier une telle manipulation statistique et morale!

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  17. Patricia vos commentaires amalgament des choses très différentes:
    1) les connaissances scientifiques sur le sexe, le genre, l'orientation sexuelle;
    2) la contribution personnelle de Kinsey à leur étude;
    3) les recherches plus controversées qu'il a pu faire sur la sexualité infantile et la pédophilie;
    4) sa propre vie sexuelle;
    5) votre attitude personnelle vis-à-vis de toute déviation du genre et de l'orientation sexuelle par rapport au genre et à l'orientation sexuelle canoniques alignés sur le sexe.
    Il est évidemment essentiel de ne pas tout mélanger.

    En ce qui me concerne:
    Concernant 1) je vous renvoie au rapport de l'académie des sciences d'Afrique du Sud cité plus haut, qui contient tout ce qui vous intéresse, y compris les références scientifiques à la source.
    Concernant 2), j'ai cité Kinsey comme inventeur de l'échelle continue de l'orientation sexuelle, qui a permis de sortir des catégories binaires homo/hétéro et ainsi de rendre mieux compte de la réalité, et comme auteur du premier sondage utilisant cette échelle. Cette échelle a été utilisée à de très nombreuses reprises dans de très nombreux pays, et les résultats généraux n'ont jamais été remis en cause. Si vous consultez le rapport sus-cités, vous verrez qu'ils ne citent même pas l'étude de Kinsey, mais qu'ils appuient leurs statistiques sur bien d'autres études qui ont confirmé ces résultats.
    Concernant 3) et 4), je ne sais rien. Vos allégations sont peut-être fondées, mais en tout état de cause, elles ne peuvent pas remettre en question la contribution de Kinsey au point 2 et le fait que ces résultats particuliers aient été bien répliqués.
    Le point 5) vous appartient et n'a rien à faire dans une discussion scientifique.

    A partir de ce commentaire, j'effacerai toute nouvelle allégation portant sur la personne de Kinsey, car c'est vraiment hors sujet par rapport à cet article, il n'y a aucune raison que cette question accapare tous les commentaires.

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  18. Bonjour M. RAMUS. Je suis arrivé ici après avoir entendu votre intervention à l’événement "podcast science sort du placard". Article très intéressant et je découvre d'autres sujets pouvant m'être utile dans mon métier. J'ai donc beaucoup de lecture à venir... je vous en remercie par avance.

    Savez-vous si une traduction complète de l'étude de l'ASSAF existe à ce jour? Je n'ai personnellement rien trouvé en français...
    Merci d'avance.

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